lundi 15 décembre 2014

Avant toi, de Jojo Moyes, ou comment je suis perturbée depuis une semaine....

Ou pourquoi j'ai mis une semaine avant d'être capable de rédiger mon article. Oui, oui, une semaine!
Comment je l'ai fini, blottie dans mon lit, et je me suis levée le lendemain les yeux bouffis d'avoir trop pleuré.
Comment je suis tombée amoureuse de Will Traynor, et j'ai eu de l'espoir pour lui.
Comment j'ai admiré Lou, et j'ai eu envie qu'elle atteigne son objectif.
Comment, l'âme en peine, je me suis rangée du côté de l'auteur en versant une petite larme ( bon d'accord, pas une... et plutôt des grosses...)
Comment finir l'année en beauté! Parce que , soyons réalistes, je ne pense pas lire un livre à la hauteur de celui-ci avant 2015!

Je vais d'abord vous faire un rapide résumé de l'histoire.

Lou a vingt six ans, vit dans un trou paumé de l'Angleterre. a une vie banale, un boulot banal, un mec banal, bref rien de terrible. Elle bosse pour aider sa famille à s'en sortir. Elle vit toujours chez ses parents, ainsi que sa soeur et son neveu. Elle semble se complaire ans cette triste routine monotone. Jusqu'au jour où elle perd son emploi, et se retrouve à jouer les aides soignantes pour Will.
Will Traynor est paraplégique. Ancien de la City, ancien sportif, ancien amant, ancien vivant! Will a trente cinq ans, est beau, désagréablement agréable. Il pousse Lou à profiter de sa vie, alors que lui-même y a renoncer. Lou se lance alors un défi: faire changer Will d'avis sur son sombre projet.

Pourquoi une semaine avant de vous en parler? Parce que je verse une larme à chaque fois que je repense à Will et Lou.
J'ai eu un réel coup de coeur, et après les daubes que j'ai lu ces dernières semaines, (ce qui explique ma looooguuueee absence), cela fait du bien. Même si j'ai beaucoup pleuré, j'ai aussi ri.
Lou est drôle, un peu gauche, exubérante, douce, et si gentille. On la voit évoluer au fil du roman et apprendre à s'affirmer.
Will est meurtri par son accident mais surtout par la vie que cela lui impose. Il se retrouve forcé d'être un homme bien différent de celui qu'il était. Il se fixe comme objectif de pousser Lou à sortir de sa petite vie étriquée dans ce coin perdu.
Lou quant à elle, tente de lui redonner goût à la vie.

Ce livre est juste parfait. Touchant, sans être cliché. L'humour y règne sans être lourd. L'autodérision, l'introspection et la remise en question de soi le mènent d'un bout à l'autre. Le choix en est le maître mot.
Une très belle lecture.


    *** Spoilers***


Ce livre m'a fait rire:

C'est une chemise neuve. Ça vous gêne beaucoup?
- Non, bien sûr. Je me suis dit que j'allais vous en parler pour le plaisir de la conversation.
[...]

Avant qu’il ne puisse achever sa question, je me suis penchée, j’ai doucement écarté le col de sa chemise de son cou, posé ma bouche tout contre et coincé l’étiquette entre mes incisives. Il m’a fallu quelques secondes pour en venir à bout. Les yeux fermés, je me suis efforcée d’oublier son odeur d’homme fraîchement lavé, la sensation de sa peau contre la mienne, l’incongruité de ce que je faisais. Puis je l’ai sentie qui lâchait. J’ai relevé la tête et ouvert les yeux, triomphante, l’étiquette vaincue entre les dents.
- Je l’ai eue ! ai-je dit en retirant l’intruse de ma bouche pour la balancer entre les fauteuils.
Will me regardait bouche bée.
- Quoi ?
Je me suis retournée pour surprendre quelques spectateurs qui, subitement, se sont mis à trouver leur programme absolument fascinant. Puis je suis revenue à Will.
- Oh, allez. Ce n’est pas comme s’ils n’avaient jamais vu une fille jouer à mordiller le cou d’un monsieur.
Apparemment, j’étais parvenue à le réduire au silence. Will a cligné des yeux une ou deux fois, et paru sur le point de secouer la tête. Non sans un certain plaisir amusé, j’ai vu que son cou était devenu tout rouge.
- Je crois, ai-je dit en lissant ma robe, que nous devrions tous deux être contents que cette étiquette n’ait pas été dans votre pantalon.


M'a touchée:

" Certains jours, Clark, tu es plus ou moins l'unique chose qui me donne la force de me lever."


M'a fait pleuré:


" Alors voilà. Nous y sommes. Tu es gravée dans mon coeur, Clark. Tu l'as été dès le premier jour où tu es arrivée, avec tes fringues à la con, tes blagues moisies, et ton incapacité absolue à dissimuler ce que tu ressens. Tu as changé ma vie infiniment plus que cet argent ne pourra changer la tienne. Ne pense pas à moi trop souvent. Je ne veux pas t'imaginer larmoyante.
Vis Bien.
Vis."

Mais surtout, ce livre a bouleversé quelque chose au plus profond de mon être. A chaque fois que j'y repense, je m'imagine Lou blottie dans les bras de Will, dans ce grand lit, aux portes de sa vie.
Je garderai toujours ces deux héros de papier dans mon coeur.

Il n'y a pas de suspens à proprement parlé. La fin est prévisible. Mais ce n'est pas ce qu'on attend de ce genre de roman. Pas de happy-end et de "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..." Les mots sont justes. Les sentiments réels.
Bref.
Une belle leçon de vie.





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